jeudi 18 février 2010

Nos oreilles dans la taverne

Il y avait un je-ne-sais-quoi d’un peu suranné à mon arrivée aux bureaux de L’Express Montcalm, à Saint-Lin-Laurentides. Un bureau discret au cœur du village où l’on entre comme chez son barbier. 

C’était mercredi, une journée plus tranquille au bureau. Le mercredi, je m’affaire à comprendre comment tirer une copie du photocopieur et à repriser mes chaussettes. Le nôtre, à Repentigny, peut produire des résonnances magnétiques en 3-D, mais allez savoir pourquoi, impossible de tirer la copie d’un article du journal.

Mon confrère et ami Jean Joubert, rédacteur en chef de L’Express voulait se mettre à la page de Twitter. Parce qu’il faudra bien s’y mettre tôt ou tard. C’est qu’il est pas très techno, le M. J. Le début cinquantaine, Jean aborde son métier avec un téléphone, un stylo, un crayon et des rencontres avec ses sources.

Ne le cherchez pas sur Facebook. Par bonheur, il avait invité le pigiste Gilles Dubé. En mode "crash course", deux têtes valent mieux qu'une pour tout retenir.

En deux heures, nous avons :
2) Sauvergadé des mots-clés à travers la fenêtre recherches
3) Appris comment trouver des tweets émis dans le coin avec search.twitter.com
4) Configuré le flux Actualités sur Twitterfeed
5) Configué un compte sur bit.ly
6) Appris comment envoyer un message privé

Un ami commun, Daniel Dubrûle, journaliste lui aussi, nous repère en moins de deux. Jean a travaillé avec lui au Courrier Laval, moi je le connais depuis l'époque où Daniel était au journal le Trait d'Union, si ma mémoire est bonne, de je ne me souviens plus trop quel Cégep.

Depuis le temps que j’en rêvais, nous sommes ensuite allés casser la croûte à la chic brasserie Le Tombereau (ça ne s’invente pas!)


André Larivière, l’un des patrons du journal, y absorbait son salé justement. Vendu au web, le vieux routier se méfie un peu du nouvel outil de communications. « N’importe qui peut crier n’importe quoi dans une taverne, ça veut pas dire que c’est vrai ». Je ne sais pas si André pressentait la « fausse » mort de Gordon Lightfoot, mais sa remarque est tout à fait appropriée.

Moi, je veux l’entendre la rumeur dans la taverne. Ou lire les 140 caractères douteux, c’est du pareil au même. Comme journaliste, c’est là où mon travail commence. Pas là où il finit.
À sa première journée, le camarade Joubert (il est maintenant syndiqué) se débrouille bien. Il prévient même ses (huit) abonnés de ce qui s’en vient :

@expressmontcalm La SADC Montcalm lance un nouveau produit demain. Reno-façade pour les commerçants Nous y serons.

Pas mal pour un « new kid on the block »! 

Allez Jean, je t’ai pardonné d’avoir mis le feu à mes feuilles lors d’un direct à la radio aux Jeux du Québec. Gazouillons dans la paix, la joie en l'harmonie!

4 commentaires:

  1. ROFL! Quel beau souvenir que cette image impérissable de M. Lemay en direct et de ses feuilles qui flambent. Et de voir tous les journalistes et photographes présents retenant de peine et de misère un fou rire des plus sincère.

    Bon... je vous laisse. Je dois tenter de retrouver mon pote Joubert et me payer sa fiole un brin sur Twitter.

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  2. J'ignorais que tu étais au courant de ce tragique incident!
    Hugo

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  3. J'étais présent, live! Comme je faisais la mise en page du journal officiel avec M. Joubert le soir, j'en profitais pour aller faire de jolies photos durant le jour. Je me trouvais sur place lors de l'incendie. ;-)

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  4. Dire que l'on croit connaître les gens...

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